Les gros tournois de poker ne rapportent pas autant qu'il n'y paraît

Julien E.
Julien E.
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Au plus haut niveau, les tournois de poker affichent des récompenses impressionnantes, tout à fait comparables aux plus gros jackpots de machines à sous du net. Récemment, Christoph Vogelsang a remporté le Super High Roller Bowl pour un montant de 6$ millions. Il s'agit d'un des plus gros tournois de poker jamais organisé puisque le buy-in pour y participer était de 300,000$, rien que ça.

Un énorme chèque

Le poker peut rapporter beaucoup et c'est le constat que peut faire Christoph Vogelsang aujourd'hui. Ayant investi, tout comme 55 autres joueurs, la coquette somme de 300,000$ pour jouer un tournoi d'élite, celui-ci peut désormais afficher 6$ millions de gains en plus sur son CV. L'Allemand qui remporte là son premier titre affiche des gains cumulés de 14$ millions depuis le début de sa jeune carrière.

Question résultat, il est habitué à avoir la folie des grandeurs car il a fini troisième d'un tournoi à 1$ million en 2014, pour lequel il a été récompensé par un gain de 4,4$ millions. Vogelsang est habitué à se mesurer à l'élite sur les plus gros tournois. Ces gros tournois comportent des joueurs très expérimentés mais le faible échantillon de participants donnent une meilleure chance de gagner malgré tout.

Malgré la performance, il faut reconnaître que le poker à ce niveau-là a une image assez trompeuse concernant les réels gains générés par ces joueurs. Dans l'exemple de Vogelsang, on peut affirmer sans le moindre doute qu'il ne va pas encaisser 6$ millions. La raison est simple : il est impossible (ou devrait-on dire extrêmement improbable) qu'il ait investi 300,000$ pour ce tournoi. Comme 99% des joueurs, il s'est fait payer une partie de l'entrée par des investisseurs pour réduire la variance.

L'intérêt d'amortir les pertes

Un joueur qui peut se permettre de perdre 300,000$ sur un tournoi doit avoir des dizaines de millions derrière, ce qui n'est pas son cas. Ce n'est le cas d'aucun joueur, mis à part les riches businessman. C'est la raison pour laquelle les gains affichés par ces gros tournois ont plus une valeur promotionnelle que réelle. Ils aident à attirer le regard et l'admiration du public.

Les joueurs investissent une partie du buy-in selon leur réserve d'argent et selon le montant de ce buy-in. Jouer un 10,000$ « cash » est possible pour beaucoup d'entre eux mais devoir mettre 50,000$, 100,000$ ou 300,000$ est une toute autre affaire. Afin de ne pas se brûler les ailes, il est primordial d'amortir les pertes avec des « stackers », c'est-à-dire des personnes qui paient une partie de l'entrée et qui auront donc un retour si le joueur finit dans les places payées.

C'est la façon dont le monde des tournois high-rollers fonctionnent mais cela peut être le cas aussi de petits joueurs, qui comptent sur des investisseurs pour leur permettre de mieux aborder les périodes difficiles. Sur le marché français, deux rooms de poker dominent, Winamax et Pokerstars, qui ne proposent certes pas de victoire à 6$ millions mais une large sélection de tournois intéressants (notamment les mini-WSOP sur Winamax jusqu'au 22 juillet 2017).  

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