À Lille, le tribunal administratif a procédé à l’annulation de la délégation de service public initialement concédée par la municipalité de Saint-Amand-les-Eaux au groupe Partouche pour l’exploitation de son casino terrestre. Bien que la mairie ait saisi le Conseil d’État pour faire appel de la décision, les choses semblent mal embarquées pour le numéro deux français des casinos.
Le tout premier casino du groupe Partouche se trouve sans avenir
Situation compliquée pour le groupe Partouche ! Un an après avoir perdu l’exploitation de son casino de Boulogne-sur-Mer, l’opérateur de jeux de hasard vient de voir sa délégation de service public lui être retirée pour celui de Saint-Amand-les-Eaux. Triste anecdote : le casino Partouche de Saint-Amand-les-Eaux est le tout premier à avoir été exploité par la firme, en 1973.
Rappelons que la délégation de service public avait pourtant été octroyée au groupe Partouche en décembre 2019, et plus précisément en début de mois. La municipalité de Saint-Amand-les-Eaux avait alors accordé un droit d’exploitation de vingt ans au groupe Partouche. Seulement deux candidats avaient postulé pour prendre les rênes de l’établissement. Mais la collectivité avait jugé que la proposition de Partouche était plus intéressante et ambitieuse que celle de son rival, qui n’était autre que le Grand Casino de Dinant. Or, contre toute attente, le directeur du Grand Casino de Dinant, l’homme d’affaires belge Jürgen de Munck, a fait appel de cette décision.
Le tribunal administratif de Lille donne raison au patron du Grand Casino de Dinant
C’est donc Jürgen de Munck, à l’origine des solutions pour casinos DR Gaming Technology, qui obtient le dernier mot. En effet, selon le tribunal administratif du chef-lieu du département du Nord : « La ville de Saint-Amand-les-Eaux n’a pas suffisamment défini quelles étaient ses attentes en matière d’investissement ». En effet, le tribunal administratif de Lille estime que la commune a manqué à ses obligations de publicité et de mise en concurrence. Pourtant, selon l’avocat de ladite municipalité, la collectivité n’avait pas à invoquer de montant puisque son appel d’offres n’intervenait pas dans le cadre d’un marché public, mais bien dans une délégation de service public.
Bien entendu, la municipalité de Saint-Amand-les-Eaux a contesté la conclusion du tribunal administratif en faisant appel de sa décision devant le Conseil d’État. La fin du feuilleton est attendue pour cet été. Rappelons que Partouche s’était engagé à investir plus de 25 millions d’euros dans le casino de Saint-Amand-les-Eaux, contre 21 millions pour le Grand Casino de Dinant. Partouche prévoyait aussi de mettre en place des programmes d’animation budgétisés à un million d’euros.
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