Le marché de l’emploi à Las Vegas continue d’envoyer des signaux d’alerte. En juin dernier, la vallée a affiché un taux de chômage de 5,80 % — l’un des plus hauts parmi les grandes aires métropolitaines américaines —, dans un contexte où la fréquentation touristique recule nettement. La dynamique reflète une conjoncture plus hésitante, marquée par une confiance des ménages en berne et des dépenses de voyage sous pression, facteurs qui se répercutent directement sur l’hôtellerie-restauration et les casinos.
Casinos de Las Vegas : un taux de chômage à 5,80 % en juin 2025
À Las Vegas, la situation demeure tendue. Le ralentissement de l’emploi se concentre dans les secteurs dépendants des visiteurs — hébergement, restauration, divertissement, etc. —, qui pèsent lourd dans l’économie locale. Dans le strict domaine des casinos, les analystes soulèvent différents problèmes tels que les incertitudes en termes d’emploi ainsi que des coûts d’exploitation en hausse, autant d’éléments qui sont susceptibles de freiner embauches et investissements, en particulier pendant l’été.
Historiquement, le sud du Nevada, qui est très exposé aux cycles touristiques, reste la région qui est la plus touchée lorsque la demande fléchit. À court terme, le recours à des politiques commerciales plus agressives pourrait probablement limiter la casse, mais la capacité des casinos-resorts à relancer l’emploi au-delà de la saison reste incertaine… En effet, les économistes soulignent que la vigueur du marché du travail repose, pour une bonne part, sur la capacité de Las Vegas à réanimer ses flux de visiteurs.
Les visites en recul de 11,30 % en juin, le nombre de conventions en baisse
Le signal le plus parlant vient des compteurs touristiques. La Las Vegas Convention and Visitors Authority estime que la destination a accueilli un peu moins de 3,10 millions de visiteurs en juin, soit une chute de 11,30 % sur un an. La participation aux différents salons et conventions organisés à Las Vegas recule dans le même temps de 10,70 % à 374,600 participants, ce qui pèse sur les nuits d’hôtel et les dépenses moyennes. Sur le premier semestre, le cumul s’établit à 19,50 millions de visiteurs, en retrait de 7,30 % par rapport à 2024.
Ce tassement se double d’un message de prudence côté opérateurs et analystes. Certains évoquent une demande internationale moins porteuse — notamment en provenance du Canada et du Mexique —, et des coûts de séjour devenus dissuasifs pour une partie des visiteurs. En guise de réponse, plusieurs casinos-resorts ont enclenché des promotions estivales, allant de la gratuité du stationnement à la baisse des frais annexes, afin de ranimer la fréquentation en période creuse et de corriger l’image d’une destination devenue coûteuse.
Reste à savoir si ces incitations suffiront à redresser la trajectoire d’ici l’automne, saison clé pour les conventions. À court terme, l’équation est claire : sans rebond en termes de visites, le chômage risque de demeurer au-dessus de la moyenne nationale à Las Vegas et les régions environnantes….
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