
La Nouvelle-Zélande prépare une réforme majeure : la légalisation et la régulation des jeux de casino en ligne. L’objectif affiché est de lutter contre l’industrie du jeu illégal offshore, que le gouvernement accuse de cibler les joueurs les plus vulnérables et d’aggraver les risques liés à l’addiction au jeu.
Le Premier ministre Christopher Luxon et son cabinet mènent cette initiative, visant à offrir aux Néo-Zélandais un cadre réglementé pour leurs activités de jeu en ligne. Il y a un an, son gouvernement avait déjà exprimé son soutien au développement du iGaming, dans une volonté de réduire les préjudices causés par les sites de jeux d’argent étrangers, souvent hors de tout contrôle. Il est également à noter que les joueurs Néo-Zélandais sont statistiquements de gros dépensiers.
Les autorités précisent que le but n’est pas d’élargir l’offre de jeux, mais de garantir que les opérateurs de casinos en ligne respectent des exigences strictes en matière de licence et de sécurité.
Un projet de loi pour structurer le marché des casinos en ligne
Cette semaine, la ministre de l’Intérieur Brooke van Velden a présenté à la Chambre des représentants le Online Casino Gambling Bill. Ce projet de loi vise à encadrer les jeux de hasard proposés sur Internet, comme les machines à sous virtuelles et les jeux de table interactifs.
La loi instaurerait un régime de licences pour les opérateurs de casinos en ligne et aurait pour objectif principal de « prévenir et réduire les dommages liés au jeu en ligne ».
Un marché régulé avec 15 licences en jeu
Le texte prévoit l’attribution de jusqu’à 15 licences de casino en ligne, pour une durée initiale de trois ans. Ces licences seraient délivrées via un appel d’offres concurrentiel, et plusieurs grands noms du secteur ont déjà manifesté leur intérêt, dont bet365, 888, TAB et SkyCity.
Le projet prévoit également la mise en place de frais de licence et de taxes sur les revenus bruts des jeux, qui seront définis au cours de l’examen parlementaire.
« Ce projet de loi introduira un système de régulation du jeu en ligne en Nouvelle-Zélande, centré sur la réduction des risques, la protection des consommateurs et la collecte des recettes fiscales », a déclaré Brooke van Velden.
Le texte sera prochainement examiné en commission parlementaire, où les citoyens pourront s’exprimer dans le cadre du processus législatif.
Vers une meilleure protection des joueurs
Si rien n’interdit aujourd’hui aux Néo-Zélandais de jouer sur des sites non autorisés, ces opérateurs offshore n’ont pas le droit légal d’offrir leurs services dans le pays. Jusqu’à présent, il n’existait pratiquement aucune sanction concrète contre ces pratiques.
Le projet de loi entend y remédier :
- Les opérateurs non agréés seraient passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 3 millions de dollars.
- La promotion ou publicité pour ces plateformes illégales serait également sanctionnée.
Les futurs opérateurs licenciés devront respecter des règles strictes de jeu responsable, incluant :
- Des plafonds de mises et de gains,
- Des limites de temps de jeu,
- Une réglementation encadrant les promotions et bonus,
- Et l’interdiction d’accès pour les joueurs s’étant volontairement exclus du jeu en ligne.
Si la Chambre des représentants valide le texte, celui-ci sera soumis à la gouverneure générale Cindy Kiro pour promulgation.
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