On aurait pu penser que les jeux de paris sportifs en dur souffrent avec l'arrivée des sites de paris en ligne légaux. Mais contre toute attente l'arrivé des paris en ligne n'a pas vidé les comptoirs, comme le titre un article de la Nouvelle République.
D'après les chiffres publiées par le PMU et de la Française des jeux, les français ont continué à se déplacer nombreux dans les bars tabacs, avec même une légère progression dans certains départements. Cette progression peut s'expliquer par les campagnes massives d'opérateurs en ligne qui a contribué à médiatiser les paris sportifs et inciter les gens à parier, en ligne ou hors ligne.
Mais comment expliquer qu'internet n'est pas concurrencé les points de paris en dur ?
Il y a deux raisons principales. La première est que les parieurs en dur ne sont pas la même clientèle que les parieurs d'Internet. Ils sont généralement plus âgés, n'utilisent pas Internet dans leur vie quotidienne et surtout, ils ont la culture du cash. Ils ont besoin de palper les billets lorsqu'ils misent et recoivent les gains, et se méfient des transactions électroniques pour des montants élevés. Rien de mieux qu'un gros paquet de bifetons dans sa poche, se disent-ils.
La seconde raison est que les clients qui ont parié sur les sites de paris sportifs en .fr, agrées par l'Arjel, avaient majoritairement déjà un compte sur les versions en .com. Ces parieurs, plus jeunes, n'ont pas attendu que les autorités leur donne le droit.
"Les paris sportifs étaient déjà entrés dans les moeurs, même si l'offre restait illégale" ajoutent Cyril et Guillaume, créateurs d'un comparateur de cote sur Internet. L'ouverture des jeux n'a finalement pas modifié la propension à parier des joueurs français, elle a simplement modifié la chaine de valeur en donnant sa part à l'Etat.
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