
C’est un scandale comme la Thaïlande n’en avait pas connu depuis des décennies : le très respecté abbé P.D.W., 70 ans, patron spirituel de l’emblématique temple Wat Rai Khing et gouverneur ecclésiastique de la région 14, est accusé d’avoir siphonné plus de neuf millions de dollars des caisses sacrées pour s’offrir des nuits torrides… derrière un écran d’ordinateur, à miser sur du baccarat en ligne !
Un moine sous mandat d’arrêt… qui se livre lui-même
Le jeudi 15 mai dernier, au petit matin, tel un pécheur repentant, l’abbé s’est présenté au Bureau central d’enquête de Bangkok à 10 heures précises. Mais trois heures plus tard, la cloche de la justice sonnait : la Cour criminelle approuvait un mandat d’arrêt tonitruant, fort des preuves accumulées depuis huit mois par des agents infiltrés. Fin du sermon, place aux menottes !
Tout est parti d’un signalement anonyme sur de curieuses vagues de bahts quittant les coffres du temple. Une taupe de la Division de suppression du crime a alors vécu incognito au monastère, grattant registres et relevés bancaires. Verdict : une marée d’argent sacré remontant vers le compte personnel de l’abbé, puis disparaissant sur des sites de jeu comme LaGalaxy911. Montant officiellement détourné : 300 millions de baht. Les enquêteurs, eux, parlent déjà de transactions dépassant les 500 millions de baht !
La mystérieuse « Madame W » et ses valises de cash
Pour maquiller le pot-aux-roses, le moine aurait fait appel à une courtière de 28 ans, A.W., arrêtée le soir même dans une villa de Pattaya après qu’un virement de 100 millions de baht eut atterri sur son compte. Cette « Madame W », déjà éclaboussée par un précédent scandale de paris clandestins, faisait transiter les fonds sacrés vers les casinos virtuels avant de renvoyer les gains (ou les pertes !) au vénérable parieur en robe safran.
Pendant que les fidèles déposaient pieusement billets et guirlandes de jasmin, les tiroirs-caisses se vidaient plus vite qu’ils ne se remplissaient. Pire : pris à la gorge, l’abbé aurait mendié des prêts auprès d’autres moines, quémandant entre 100 000 et 1 million de baht… pour replonger aussitôt sur les tables virtuelles. « Nous avons offert notre foi ; il a offert nos dons au démon du jeu », fulmine une paroissienne en larmes.
Toujours drapé de son habit monastique, P.D.W. risque la prison… et la destitution religieuse. Le clergé bouddhiste, déjà secoué par des scandales récents, redoute un tsunami de méfiance. Les fidèles, eux, exigent que chaque baht perdu soit rendu au royaume karmique. Une chose est sûre : cette affaire explosive rappelle qu’entre les murs d’un temple peut parfois se cacher la plus inattendue des maisons de jeu !
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