Phil Ivey et sa complice doivent rembourser 10.1$ millions de gains au Borgata Casino

Julien E.
Julien E.
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Phil Ivey a perdu son procès face au Borgata Casino concernant des gains de 9,6$ millions réalisés en 2012 en plusieurs sessions de baccarat avec une complice, Cheung Yin Sun. Après des années de procès et après avoir encaissé au moment des faits 9,6$ millions par le Borgata, les joueurs ont été forcés de restituer les gains plus ceux faits par Ivey au craps (avec l'argent gagné au baccarat). Une décision qui suit celle du Crockfords Casino de Londres, qui avait esquivé les 7,3£ millions de gains d'Ivey grâce au tribunal.

Difficile ensuite de convaincre les septiques qui pensent (de façon censée) que le casino gagne toujours, même lorsqu'il perd... !

Des sessions de baccarat plus que prolifiques

Nous avions parlé par le passé de cette affaire concernant le joueur professionnel de poker et de ses deux coup d'éclat au CrockFords Casino et au Borgata d'Atlantic City. Après avoir perdu son affaire contre le casino londonien, le joueur espérait au moins garder les gains pharaoniques qu'il avait réalisés au Borgata.

La bataille juridique a été intense. Les gains réalisés grâce à la technique de l'edge sorting (qui consiste à repérer les défauts de certaines cartes faces cachées et d'avoir une indication sur sa valeur) ont d'abord été réglés en bonne et due forme. 4 sessions de jeux ont été nécessaires à Ivey et Sun pour réaliser ce profit en 2012.

Mais payer aussi gros sans broncher n'est pas une habitude du casino qui a décidé en 2014 de porter plainte contre le joueur pour la récupération des gains. Le Borgata estimait que la technique de l'edge sorting était considérée comme de la triche, ce qui a été démenti par le tribunal l'année dernière. Pourtant, même s'il ne s'agit pas de triche, le joueur doit rendre les gains.

Un argument qui ne manque pas d'audace

La raison invoquée par le tribunal est que le baccarat fait partie des jeux régulés par la Commission de Contrôle des Jeux du New Jersey. A ce titre, il est régi par des cotes précises qui permettent au casino d'avoir l'avantage sur le joueur et d'en faire une activité rentable (pour celui qui l'organise). Puisqu'Ivey et Sun ont changé les cotes en tirant avantage du défaut des cartes, le juge a estimé qu'il ne s'agissait plus vraiment du baccarat et qu'il s'agissait donc d'un jeu non-régulé, donc non-autorisé.

Les deux joueurs ne sont pas accusés de triche mais d'avoir joué à un jeu non-régulé, ce qui rend leurs gains caduques.En plus de devoir rembourser les 9,6$ millions de gains, ils devront également rendre ce qu'a gagné Ivey au craps avec une partie des gains, ce qui correspond à 504,000$ de plus.

Alors qu'ils auraient pu empocher (dû empocher?) près de 20$ millions de dollars grâce à l'edge sorting dans les deux casinos cités, les joueurs se retrouvent à devoir tout rendre.

A tous ceux qui pensent que le casino gagne toujours... Difficile de ne pas vous donner tort avec cette affaire !

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