Voilà une question qui fait débat au Canada : est ce qu'un joueur, qui s'est exclu lui-même d'un casino mais qui a su contourner cette interdiction et finalement gagner une grosse somme, peut-il prétendre à ces gains ? C'est le cas de deux parieurs Canadiens qui s'étaient auto-exclus et qui par chance (ou pas) ont gagné un jackpot de 77,000 dollars canadiens. Ce gain leur est pour le moment refusé au vu des règles existantes.
Deux parieurs déjà fortement endettés
Les deux Canadiens, joueurs compulsifs, ont dépensé respectivement 200,000$ et 30,000$ en essayant de toucher un jackpot. Ils ont lancé une action en justice contre la British Columbia Lottery Commission pour le refus de leur gain de 77,000$ sur une machine à sous progressive, au motif qu'ils s'étaient eux-mêmes exclus du casino avant de toucher ce gain.
Hamidreza Haghdust et Michael Lee prétendent que cela est une rupture de contrat manifeste de la commission. Mais selon la commission, le programme d'auto-exclusion prévoit de ne pas payer les éventuels gains de joueurs qui auraient contournés leur interdiction en jouant de nouveau, alors qu'ils n'en avaient pas le droit. Nos amis canadiens sont-ils sans recours ?
Rupture de contrat ou pratique commerciale abusive ?
La justice doit donc déterminer si ce refus de paiement est légal, au vu du fait que les joueurs n'ont pas respecté leur propre engagement, ou s'il s'agit d'une pratique abusive de la part du casino, qui dans un sens les a laissé jouer (même s'ils avouent avoir « trompés » le casino en faisant en sorte de jouer malgré l'interdiction).
Les avocats des joueurs disent qu'il y a malheureusement beaucoup de gens, auto-exclus comme eux, qui ont vu leur gains refuser dans des circonstances similaires... La question est surtout : S'ils avaient perdu à nouveau beaucoup d'argent, est ce que la commission aurait accepté de leur restituer leur perte au nom de l'auto-exclusion ? Pas sûr... Affaire à suivre.
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