Hier soir, plus de mille personnes affiliées à des groupes syndicaux du secteur des casinos et de l’hôtellerie de Las Vegas ont manifesté devant le Palms Casino. Ces dernières exigent de leurs employeurs qu’ils acceptent une renégociation de leurs conditions de travail. La grève est principalement portée par les membres du syndicat Culinary Workers Union. Munis de leurs t-shirts rouges symboliques, les intéressés ont chanté à tue-tête : « Pas de contrat de travail ? Pas de paix ! ».
Le Palms Casino dans le viseur des leaders syndicaux
Le secrétaire-trésorier du syndicat Culinary Workers Union, Mme Geoconda Argüello-Kline, a déclaré au micro de notre confrère US News que le PDG du Palms Casino manquait de respect à ses employés, les obligeait à travailler dans des conditions intolérables, et par dessus le marché, refusait de renégocier leur contrat de travail.
Selon US News, Michael Britt, vice-président de Red Rock Resorts, la société-mère de Station Casinos — groupe qui détient les droits du Palms Casino —, a annoncé que l’entreprise est en droit de contester la décision du National Labor Relations Board (Conseil National des Conditions de Travail), lequel prétend que Red Rock Resorts a explicitement refusé de renégocier les contrats de travail de ses employés.
Red Rock Resorts doit aujourd’hui faire face à l’animosité des syndicats, bon nombre de salariés occupant des postes au sein des casinos du groupe cherchant à rallier la cause syndicale, à l’image des employés du Fiesta Rancho Hotel & Casino, qui sont les derniers en date à s’être syndicalisés. Avant cela, 80 % des salariés du Sunset Station Hotel & Casino avaient voté en faveur d’une adhésion au syndicat Culinary Workers Union.
À ce jour, Station Casinos fait la sourde oreille
Il y a deux semaines de cela, le National Labor Relations Board a prononcé un jugement à l’encontre de Station Casinos pour refus de la proposition de renégociation des contrats de ses employés placés sous l’égide du Culinary Workers Union. En outre, les dirigeants de Station Casinos auraient décliné cette proposition d’une manière qui n’est pas autorisée par la loi américaine.
Ces dernières années, Red Rock Resorts, société-mère de Station Casinos, entité qui gère aujourd’hui pas moins de 19 établissements à Las Vegas et dans ses alentours, a été impliquée dans plusieurs conflits de travail impliquant des employés. Les conflits ont souvent donné lieu à des grèves généralisées et à des menaces de suspension de travail temporaire. Rappelons qu’aux USA, aucune loi ne limite le nombre d’heures de travail d’un salarié. En outre, même s’il est conseillé de demander un contrat écrit, un accord verbal peut tout à fait faire l’objet d’un contrat de travail aux États-Unis.
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