Le marché des jeux d'argent en Italie

Julien E.
Julien E.
Dernière édition le

Malgré les temps de crise économique dans le pays et en Europe, la promesse d'un jackpot titille de plus en plus les gambleurs italiens.

Le plus gros marché européen

L'Italie est le plus gros marché du jeu en Europe et un des plus importants dans le monde. Tellement gros qu'il empiète sur les dépenses de consommation et augmente tranquillement le nombre de joueurs compulsifs dans les rues.

Andrea Riccardi, ministre de l'intégration et de la coopération internationale affirme:"En cette période de difficultés pour le pays, les gens jouent en priant pour un miracle"

Au début, la nouvelle industrie du jeu a généré des revenus salvateurs à l'Etat italien et a permis de minimiser le poids qu'avait le crime organisé sur ce secteur, problème qui est un des plus destructeurs pour la troisième puissance européenne.

Mais les recettes n'ont augmenté que de façon marginale alors que le chiffre d'affaires a plus que quadruplé depuis 2001. Pour le premier ministre Mario Monti, l'histoire de la libéralisation du jeu est un sujet épineux.

L'AAMS, l'organisme en charge de réguler les jeux en ligne en Italie

AAMS Italie

Projet prometteur mais qui montre certaines limites

La légalisation des jeux a commencé en 1992 en Italie, le pays avait alors, comme de nos jours, des besoins désespérés de rentrer des liquidités. 

Les taxes ont rapporté 8.5 milliards d'euros l'année passée. Mais entre 2001 et 2011, les recettes fiscales n'ont augmenté que d'à peine 3 milliards alors que les dépenses totales de consommation sur les jeux ont augmenté de 60 milliards. 

Les casinos et opérateurs de jeu en général bénéficient d'une fiscalité très clémente. En effet, quand les biens de consommation non alimentaires sont taxés à 21%, la taxe moyenne sur les recettes de jeux ne s'élève qu'à 11%. Le pays génère à lui seul environ un quart des $368 milliards des recettes de jeux dans le monde en 2010. Outch...

Quant à savoir si c'est le meilleur investissement que peut faire l'Italie pour se relancer, certains, comme Luigi Guiso, semblent sceptiques. L'économiste confie que "contrairement à un fabricant de biens de consommation, le jeu ne produit pas de richesse, il en redistribue". 

Pour comparer, Fiat disposait de moins de la moitié des revenus de l'industrie du jeu l'an dernier, mais la production de voitures, soutenant un réseau d'autres industries qui en dépendent, a créé près d'1 million d'emplois, 10 fois plus que pour les jeux.

0 COMMENTAIRE

Dernières Publications

Un homme d’affaires britannique fait appel après avoir perdu 1,5£ million sur Betfair
Un homme d’affaires britannique fait appel après avoir perdu 1,5£ million sur Betfair

Un homme d’affaires britannique fait appel après avoir perdu 1,5£ million sur Betfair

Un magnat de l’immobilier britannique qui avait échoué à poursuivre Betfair après avoir perdu 1,5£ million en paris sportifs tente à présent sa...

Une croupière californienne sacrée « meilleure du monde » faute d’avoir trouvé un poste à Las Vegas
Une croupière californienne sacrée « meilleure du monde » faute d’avoir trouvé un poste à Las Vegas

Une croupière californienne sacrée « meilleure du monde » faute d’avoir trouvé un poste à Las Vegas

Elleonor Hoffman, 51 ans, a été couronnée « World’s Best Dealer » lors du tout premier Championnat mondial des croupiers organisé au Global Gaming Expo...