
À Gruissan, dans l’Aude, c’est un tout nouveau décor qu’ont découvert, le week-end dernier, les habitués de la digue Ouest : après six mois de travaux menés à huis ouvert, le Stelsia Casino a achevé sa mue. Sans jamais fermer, l’établissement fondé en 1976 a relevé le pari de se transformer dans l’esprit de la chaîne Stelsia, déjà implantée à Megève, Mimizan ou Arcachon. L’objectif assumé : conjuguer identité locale et codes « pop-chic » de la marque. Décryptage.
Casino de Gruissan : un chantier marathon mené tambour battant
Lancés début novembre 2024, les travaux ont mobilisé jusqu’à 80 personnes par jour : peintres de nuit, électriciens du petit matin et techniciens son et lumière à l’heure du déjeuner. « Le défi était de rester ouverts sept jours sur sept sans dégrader l’expérience client », explique le directeur de l’établissement, Daniel Reyné.
Cloisons modulaires, bâches acoustiques et planning millimétré ont permis d’isoler chaque zone successivement ; les joueurs n’ont donc connu que des « micro-saisons » de poussière. Au total, près de 3 000 m² ont été refaits : moquettes inspirées des vagues méditerranéennes, plafonds constellés de leds et fresques rappelant les salins de Gruissan.
Parallèlement, un poste d’accueil tout en rondeur a remplacé l’ancien comptoir linéaire ; il intègre une borne d’encaissement automatique et un mur d’écrans diffusant en temps réel jackpots, concerts et météo de la plage des Chalets. La vaste salle de spectacle, qui accueille jusqu’à 600 personnes, bénéficie désormais d’un grill technique motorisé et d’une acoustique retravaillée. Premier test le 15 juin avec la tournée « Summer Groove » !
Une offre renouvelée pour séduire toutes les générations
Côté jeux, la refonte est clairement visible : 80 % du parc a été renouvelé, dont des machines à sous 4K à mise flexible (0,01 € à 2 €) et une zone de roulettes électroniques multijoueurs. Les tables traditionnelles ont été regroupées sous un éclairage plus tamisé afin de « ramener la convivialité autour du croupier ». Une application mobile — développée en interne —, livre désormais statistiques de fréquentation et programme des animations, et permet même de réserver un siège à la table de poker.
La restauration, quant à elle, n’est pas en reste : le bistrot « Le Plaisir de faire plaisir » décline la carte « terre et mer » si chère au chef Sébastien Diaga, tandis qu’un bar à cocktails signature, cerclé de néons violets, fait office de trait d’union entre l’espace casino et la terrasse surplombant l’étang.
« Se réinventer était une question de survie », résume Daniel Reyné. Avec cette métamorphose chiffrée à quelque trois millions d’euros, Gruissan espère conserver son rang de vaisseau amiral du divertissement audois et capter, dès cet été, un public élargi, des joueurs occasionnels en tongs aux noctambules curieux de concerts sous les étoiles…
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