Un nombre croissant d'observateurs s'accorde sur le potentiel inestimable du marché asiatique pour les casinos.
Bien que les gouvernements asiatiques mettent tout en oeuvre pour lutter contre les jeux illégaux et prévenir contre les dérives de l'addiction, il semble que rien arrête les joueurs asiatiques, grands adeptes des jeux d'argent. Macao, lorsqu'elle était encore colonie portugaise a été la première à autoriser les établissements de jeux puis Singapour a fléchi il y a quelques années en autorisant plusieurs grands casinos à s'implanter sur son territoire (dont le gigantesque Marina Bay Sands).
Seulement 199 Casinos pour 4 milliards d'habitants
Aujourd'hui, les grands promoteurs de Las Vegas (MGM, LV Sands), d'Asie (Stanley Ho) ou d'Australie (James Packer) font pression sur les pays restants à conquérir : le Vietnam, le Cambodge et les Philippines. Les analystes financiers font d'ailleurs un état d'un potentiel de croissance inestimable : alors même que l'Amérique du Nord compte 1600 casinos et que l'Europe en compte 1200, l'Asie ne propose que 199 établissements de jeu à ses 4 milliards d'habitants (source : Asian Coast Development).
Même si le jeu est déjà partiellement autorisé dans ces régions, son développement reste timide et généralement réservé aux non-résidents. L'idée des grands casinotiers, c'est d'atteindre les joueurs résidents dont la majorité est aujourd'hui obligé de parier illégalement via des bookmakers situés en Malaysie.
Preuve d'un changement imminent, les promoteurs commencent à placer leurs billes en rencontrant les officiels des pays concernés et se rapprocher d'entreprises asiatiques. Dernier exemple en date, le groupe Pinnacle a racheté 26% de Asian Coast Development pour 95 millions de dollars.
Un investissement qui reste risqué
Le retour sur investissement peut-être astronomique mais il est à la mesure du risque. Les pays asiatiques peuvent subir de plein fouets les contre-coups de l'économie mondiale, et leur classe moyenne émergente n'a pas encore les reins assez solides.
Il suffit de regarder 2 ans en arrière la situation à Macao : les casinos de Sheldon Adelson étaient au bord de la faillite et le sauvetage ne fut réussi que parce qu'Adelson a lui même réinjecté des centaines de millions d'euros de sa fortune personnelle pour sauver l'entreprise. Une prise de risque qui est largement récompensée aujourd'hui (cf notre article sur les "vaches à lait de Macao").. Il y a également un facteur politique à ne pas négliger, mais de bonnes relations (bien entretenues..) préviennent généralement des mauvaises surprises.
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