Le sujet est mis sur le dessus de la table aux Etats-Unis alors que les membres du congrès étudient une proposition d'ouverture des jeux d'argent en ligne.
Pas touche à mes rentrées fiscales ! Cela pourrait être le mot d'ordre d'un comité anti-gambling dans le Maryland, aux Etats-Unis, qui craignent pour leur budget si les jeux d'argent en ligne venaient à etre légalisés. Il faut dire que le sujet des budgets est particulièrement sensible à l'heure de la crise de la dette et quand Obama peine à trouver un accord avec les Républicains sur le dossier des coupes budgétaires..
L'argument des anti-gambling tient la route dans le fond : si on légalise les jeux d'argent en ligne (jeux de casino et poker), les casinos terrestres de proximité et la loterie d'Etat en pâtiront. Dans une lettre adressée au comité chargé de l'ouverture, le gouverneur du Maryland Martin O'Malley écrivait que "l'ouverture des jeux en ligne mettrait en péril les 19 millions de dollars que représentent chaque année les rentrées fiscales de la loterie traditionnelle". Il poursuit son argumentaire en évoquant les conséquences pour les budgets de l'éducation (universités, lycées, collèges, etc.), la filière hippique et les autres postes de dépenses bénéficiant des rentrées fiscales du casino.
Les machines à sous du Maryland, aux Etats-Unis
Le cas de la France : pas de cannibalisation
En France, l'ouverture en Mai 2010 des jeux d'argent en ligne faisait craindre une baisse d'activité pour les casinos terrestres, les points de vente PMU et FDJ. Mais rien de tout ça n'est arrivé. Au contraire, l'ouverture du poker et des paris sportifs en ligne a permis de dynamiser la filière traditionnelle, "en dur". En Avril 2011, nous montrions que les résultats du PMU étaient en hausse malgré la morosité des jeux en ligne (voir article). Deux mois avant, la Française des Jeux publiaient des chiffres records post-ouverture.
Les Etats-Unis ne devraient donc pas craindre outre-mesure cette ouverture des jeux. Dans le cas ou ils ne seraient pas convaincus, pourquoi ne pas reverser une partie des taxes générées par les sociétés en ligne aux Etats ? Reste à identifier la quote-part de chacun des Etats sur l'ensemble des revenus nationaux.. Pas évident.
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