Le ministre de l'économie d'Antigua et Barbuda a annoncé que son gouvernement allait poursuivre les Etats-unis à cause de l'échec de mise en œuvre de la décision de la l'Organisation Mondiale du Commerce en ce qui concerne le jeu en ligne. Suite des tensions présentes entre les deux pays...
Des tensions qui durent depuis des années
Les deux pays sont en différent commercial depuis 2003, lorsque Antigua a estimé que la loi des Etats-Unis sur les jeux en ligne était discriminatoire envers leur nation. L'OMC a statué en faveur de l'île, stipulant que le Etats-Unis violaient le droit commercial international concernant les paris de courses de chevaux et de chiens en ne traitant pas de la même façon les opérateurs de paris situés sur leur terre que les internationaux.
Malgré des années de négociation entre les deux, aucune solution n'a encore été trouvée. En raison de l'impasse, Antigua est prête à cibler les droits d'auteurs des Etats-Unis, les marques et les services pour essayer de travailler avec d’éventuelles sanctions.
Des pertes économiques violentes pour Antigua
Le ministre de l'économie d'Antigua, Harold Lovell s'exprime à ce sujet : « En tant que petit pays, nous n'avons pas l'intention d'attaquer les Etats-Unis. Mais en tant que pays souverain, nous sommes en droit d'accéder à tous les droits et protection de l'OMC. Nous pensons que le temps a épuisé toutes les possibilités ».
Antigua apportera des précisions quant à la nature des sanctions à partir du 17 Décembre à Genève face à l'OMC.
D'après Lovell, à son apogée, le secteur des jeux en ligne rapportait 1 milliard de revenu à l'île chaque année et employait quelques 3,000 personnes. Mais depuis que les US ont commencé leur répression des jeux sur internet, le pays a perdu 2,600 de ces emplois et une bonne partie de ses revenus liés aux jeux. Enorme manque à gagner pour Antigua et Barbuda... !
L'hypocrisie des Etats-Unis ?
Lovell pointe également du doigt l’hypocrisie des Etats-Unis sur la question, notant que le pays a menacé de porter plainte contre la Chine devant L'OMC concernant les articles de piratage et de contrefaçon.
« Nous croyons que les règles qui s'appliquent aux grands pays devraient l'être de la même manière pour les petits pays. Il est très difficile pour nous de prendre du recul et d'entendre les Etats-Unis parler de pratiques commerciales déloyales avec la Chine et en même temps... Nous avons joué le jeu et avons fait tout ce que nous étions obligés de faire et nous avons réussi. Pourtant nous n'avons pas été en mesure d'arriver à une conclusion appropriée sur le sujet. » déplore Lovell.
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