A son ouverture le 4 mai 2010, le Casino NB avait connu un léger souci alors que les clients s'empressaient d'aller aux différentes tables de jeu.
Parmi ces joueurs se trouvait Luc Swanson, un fonctionnaire de Dieppe. Avec une mise de 120 dollars, il obtient la somme de 350,88 dollars. Il décide de prendre son relevé et d'aller à la caisse pour empocher son gain. Seulement, le personnel est incapable de le servir en langue française. Il a même eu droit à des réponses austères en anglais. Mécontent, il quitte le casino et contacte des journalistes francophones pour leur raconter la petite histoire.
Toute la communauté acadienne est mise au courant. Les réseaux sociaux ainsi que les médias ne semblent pas ravis d'entendre de tels propos. Une autre nouvelle est véhiculée. Elle stipule que l'utilisation de la langue française est interdite sur les tables de poker. Cela ne peut être qu'un affront pour les Français de la région.
Heureusement, Rick Hancock, directeur général du Casino NB, a présenté publiquement ses excuses le 7 mai 2010. Il promet même de trouver des machines à sous bilingues ainsi que de permettre à tous les francophones de jouer librement dans le casino. Un an plus tard, Luc Swanson est revenu sur les lieux pour voir ce qu'il en est. Il affirme qu'il a été servi dans la langue de Molière. Il a également remarqué l'effort que se donnait le personnel pour comprendre ses commandes.
Plusieurs personnalités reconnaissent également l'évolution du casino face à ce problème de bilinguisme. Daniel Bourgeois, conseiller municipal à Moncton, Michel Carrier, commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick ainsi que Jean-Marie Nadeau, chroniqueur à l'Etoile et président de la société de l'Acadie de la province semblent tous trois d'accord sur ce sujet. Au directeur général intérimaire du casino, Cameron Uhren, d'affirmer que les embauches se sont tournées davantage vers des individus bilingues.
Quant aux machines à sous, des efforts restent à faire puisque seulement 5% d'entre elles sont actuellement bilingues. En 2012, une révision de la Loi sur les langues officielles doit être faite. Pour le commissaire aux langues officielles, cela représente une occasion idéale pour imposer à toutes les entreprises de la province du Nouveau-Brunswick, l'utilisation de la langue française au même titre que l'anglais.
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