Les autorités belges ont lancé une enquête sur des dizaines de policiers qui auraient subtilisé l’identité de nombreuses personnes pour pouvoir jouer à des jeux d’argent en ligne. Ces membres des forces de l’ordre auraient agi ainsi pour contourner la loi interdisant certaines professions à pratiques des jeux d’argent en ligne.
Les ripoux sont de sortie ?
L’affaire a été révélée par le média belge Het Nieuwsblad. Elle montre que des dizaines de policiers de la ville d’Anvers sont en ce moment questionnés pour leur implication dans une activité de jeux d’argent en ligne. En Belgique, la loi interdit aux policiers, notaires et huissiers de justice de s’adonner à ce genre d’activités.
Pour contourner cette loi contraignante, une trentaine de policiers de la ville ont décidé de créer des comptes sur des sites de jeux avec les identités de personnes prises au hasard. L’un d’entre eux a effectué de nombreuses transactions via ces sites. D’autres avaient pour habitude d’extorquer de l’argent à des migrants en situation irrégulière pour déposer en ligne.
La plupart des policiers concernés jouaient pendant leur temps de travail, certainement pour combler des journées manifestement calmes. Le directeur de la Commission Belge des Jeux, Peter Naessens, a révélé que certains de ces agents misaient des sommes bien au-delà de leurs salaires mensuels.
En volant l’identité de personnes prises au hasard, ces derniers encourent des charges d’usurpation d’identité. Les autorités estiment que plus d’une centaine de comptes ont été créés via les trente agents impliqués. Selon Naessens, cette pratique ne se limite certainement pas seulement à la ville d’Anvers. En outre, beaucoup de policiers ignoreraient la loi les interdisant à jouer. Si pour un individu lambda, il est de coutume de dire que nul n’est censé ignorer la loi, qu’en est-il pour les policiers ?
Il y aurait en Belgique des centaines de policiers violant la loi à ce niveau-là. L’enquête qui n’a porté que sur la ville d’Anvers pourrait s’étendre à tout le territoire et révéler un mini-scandale. Jouer en ligne leur est déjà interdit, mais voler l’identité et potentiellement de l’argent à certaines personnes aggrave fortement leurs cas.
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