Selon une analyse de Macquarie, les plateformes FanDuel (Flutter Entertainment, NYSE : FLUT) et DraftKings (NASDAQ : DKNG) pourraient voir un marché total de 5$ milliards (4,7€ milliards) pour les marchés de prédiction aux États-Unis. L’estimation inclut 4,4$ milliards (4,1€ milliards) issus des contrats liés aux événements sportifs et 600$ millions (560€ millions) provenant des dérivés yes/no non sportifs.
Chad Beynon, analyste chez Macquarie, souligne que le marché sportif représente un montant 25% inférieur au volume des paris sportifs en ligne, en raison de menus de mises moins étendus et d’une moindre intensité promotionnelle.
Pour se projeter sur les volumes à venir, l’analyste propose de prendre le volume hebdomadaire actuel estimé à 1,3$ milliard (1,2€ milliard) – principalement hors des États où les paris sportifs sont légaux – de le multiplier par 1,38 et d’en faire une estimation annuelle. Cela reflète un volume observé sur une période de forte saison NFL, ce qui capte une croissance plus importante lors de l’annualisation.
Les marchés de prédiction non sportifs exploités par DraftKings et FanDuel devraient générer des volumes 70% inférieurs à leurs offres sportives, offrant une diversification meilleure que Kalshi (90% sports) mais moins que Polymarket (33% sports).
DraftKings et FanDuel parmi les « Big Five »
Bien que FanDuel et DraftKings soient les principaux opérateurs sportifs aux États-Unis, ils arrivent tard sur le segment des contrats d’événements sportifs. Il sera donc difficile pour eux de capter immédiatement des parts de marché de Kalshi et Polymarket. Néanmoins, les analystes s’attendent à ce qu’ils rejoignent le cercle des « Big Five » des marchés de prédiction sportifs, aux côtés de Kalshi, Polymarket et Robinhood.
Beynon précise : « Pour les marchés US sportifs, nous supposons des parts de marché légèrement supérieures pour Kalshi, Robinhood et Polymarket grâce à leur avance. Avec un taux de prélèvement de 4,7% sur les volumes, le marché à court terme atteindrait près de 4,4$ milliards (4,1€ milliards), uniquement hors des États où les paris sportifs sont légaux. »
Les sports, en particulier la NFL, ont stimulé les volumes sur Kalshi et autres marchés de prédiction, mais l’activité ne se limite pas à cela. Les contrats liés à la politique ou aux crypto-monnaies montrent que des opportunités de revenus existent pour DraftKings et FanDuel, bien que nettement inférieures aux 700$ millions (658€ millions) prévus pour les dérivés sportifs.
Pour le marché non sportif aux États-Unis, Beynon estime que les volumes représenteront environ 30% des contrats sportifs. En supposant un taux de prélèvement de 2%, le marché total pour ces volumes atteindrait près de 600$ millions (560€ millions). Avec des parts de marché respectives de 8% pour DraftKings et Flutter, cela correspond à environ 45$ millions (42€ millions) et 67$ millions (63€ millions) de revenus.
Analyse : pourquoi les actions restent sous pression
Beynon note que la baisse récente des actions de DraftKings et Flutter a été exacerbée par plusieurs facteurs, dont la faible marge des matchs NFL et les attentes pessimistes du marché pour les prediction markets.
« Dans le pire des scénarios, on pourrait supposer que tous les États US légalisent les paris sportifs en ligne et que DKNG/FLUT ne soient pas autorisés à offrir des marchés de prédiction, » ajoute l’analyste. « Il faudrait également imaginer un taux de cannibalisation d’environ 40% pour expliquer la destruction de valeur de 10$ milliards (9,4€ milliards) pour DraftKings, et un taux encore plus élevé pour Flutter pour justifier une perte de 20$ milliards (18,8€ milliards) de capitalisation. »


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