Les quatre casinos du littoral picard, respectivement le casino de Mers-les-Bains, du Tréport, de Cayeux-sur-Mer et de Fort-Mahon-Plage, ont beau avoir subi les effets de la crise sanitaire, ces derniers font tout leur possible pour retrouver des couleurs malgré les temps difficiles.
À Mers-les-Bains et au Tréport, l’optimisme est de mise pour les casinos
Les casinos de Mers-les-Bains et du Tréport, lesquels sont tous deux gérés et exploités par des sociétés privées ayant reçu une concession de la part de la municipalité, ont presque le moral au beau fixe.
En effet, tout porte à croire que l’établissement de Mers-les-Bains est le casino picard ayant le mieux résisté aux contraintes sanitaires imposées par le gouvernement durant la pandémie de Covid-19. Le casino mersois s’en est mieux sorti que la moyenne nationale, justifiant d’un Produit Brut des Jeux (PBJ) en baisse de « seulement » 45 %, à 2,8 millions d’euros en 2021 (sur tout le territoire français, la chute du PBJ est d’environ 55 %).
Selon le dirigeant du casino de Mers-les-Bains, le début de l’année 2022 a été encore compliqué, « […] mais nous avons senti un élan quand les restrictions ont été levées, en particulier le pass sanitaire. Reste à savoir ce que donnera la hausse de l’inflation, car cela peut impacter le portefeuille des ménages », termine-t-il, l’air songeur.
Quant au casino du Tréport, exploité par le groupe Joa, sa saison 2021-2022 s’annonce prometteuse. En effet, le directeur du casino, Christophe Ougen, confie que les six premiers mois de l’exercice fiscal ont été bons, dans la lignée de ceux observés en 2019, avant l’explosion de la crise Covid. « Les hébergements touristiques sont au complet chez nous et les gens ont besoin de se divertir. Mais nous restons méfiants », précise-t-il.
À Cayeux-sur-Mer et Fort-Mahon-Plage, on investit pour inverser la tendance
À Cayeux-sur-Mer, la directrice du casino, Sabrina Mortki-Blachère, regrette de mauvais chiffres malgré le fait que les clients reviennent petit à petit. Il faut dire que le panier moyen a baissé, d’où la chute des recettes du casino de l’ordre de 30 % en glissement annuel. Cela dit, le casino de Cayeux-sur-Mer ne s’est pas laissé abattre : « Les aides de l’État nous ont aidé à garder le cap et nous avons même profité des confinements pour réaliser de gros travaux. Après trente ans d’existence, notre établissement avait besoin d’un sérieux coup de jeune ».
Le casino de Fort-Mahon-Plage a lui aussi continué d’investir. Géré par le groupe Viking, ce dernier a renouvelé plus de 10 % de son parc de machines à sous et étudie un projet de rénovation d’envergure pour 2023. Son PBJ a toutefois baissé de 47 % par rapport à l’exercice fiscal 2018-2019, et s’établit à seulement 2 707 014 €.
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