Les jeux en ligne illégaux en Pologne sont loin d'être endigués, malgré les efforts du gouvernement de combattre ce fléau. La loi sur les jeux d'argent sur internet a pourtant été révisé en 2017, mais il est plus difficile que prévu d'empêcher l'économie souterraine liée aux jeux illégaux de diminuer.
Le monopole étatique est-il en cause ?
Selon la nouvelle étude du Polish Supreme Audit Office, relayée par Casino.org, les choses sont sur le point de se durcir à l'avenir.
De 2015 à 2018, le secteur des jeux d'argent en ligne en Pologne est passé de 1,27$ milliard à 2,02$ milliards. Ces chiffres comprennent le marché régulé et le marché illégal. L'année dernière, le montant des paris passés auprès des opérateurs légaux a bondi de 600% pour atteindre 989,8$ millions.
Mais cette belle forme n'empêche pas les opérateurs illégaux de prospérer également. Bien entendu il leur est difficile de maintenir une telle cadence mais il s'avère que l'ensemble des opérateurs illégaux génèrent 51% du marché total.
En 2017, la Pologne a modifié sa loi sur les jeux en ligne pour imposer les opérateurs à 12% de leurs chiffres d'affaires. Cela a permis d'augmenter les recettes étatiques de 418$ millions en 2017 à 484$ millions en 2018, une croissance décevante selon le gouvernement. Le pays espère largement dépasser les 500$ millions en 2019.
L'une des raisons qui explique cette croissance décevante est le monopole d'exploitation de Totalizator Sportowy, un opérateur détenu par l'état qui propose du casino en ligne et des loteries. Ce monopole a plusieurs effets pervers sur le marché : il l'empêche d'être attractif pour les joueurs, par manque de variété, et il ne motive pas certains opérateurs à venir en Pologne.
En effet, des firmes comme Bet365, William Hill ou Unibet pourrait s'investir du côté des paris sportifs en ligne mais le fait de savoir qu'elles ne pourront pas proposer également des jeux de casino peut les démotiver. Cesser ce monopole pourrait être une piste pour améliorer le marché, plutôt que d'augmenter les contrôles et les sanctions
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