Un ancien militaire, Samuel Richardson, originaire de Hartford (Connecticut), a engagé une action en justice contre le MGM Springfield (Massachusetts). Il affirme avoir été faussement accusé d’avoir eu des relations sexuelles dans le parking du casino et réclame 1,5 million de dollars de dommages et intérêts.
Selon la plainte déposée mardi, Richardson accuse le personnel du casino de harcèlement, diffamation, négligence et de violation de ses droits. Il dit avoir subi une détresse émotionnelle et affirme avoir perdu un contrat commercial de 1,2 million de dollars à cause de cette affaire.
Une pause cigarette qui tourne mal
Le 21 juin au soir, Richardson, habitué des machines à sous de l’établissement, se gare au troisième niveau du parking avant de rejoindre le bar du casino peu avant minuit. Vers 00h15, une amie proche le rejoint et les deux passent un moment à boire et à jouer aux machines du bar.
Un quart d’heure plus tard, il retourne à son véhicule pour récupérer ses cigarettes, accompagné de son amie. Dans le van, ils s’assoient sur des chaises pliantes installées à l’arrière et discutent en fumant.
C’est à ce moment qu’une agent de sécurité aurait circulé à plusieurs reprises près du véhicule, semblant tenter d’observer à l’intérieur. Richardson soutient que, compte tenu de la hauteur de son van, elle ne pouvait rien voir.
Lorsqu’il sort pour demander ce qui se passe, la garde lui ordonne de quitter les lieux. Il redémarre son véhicule pour raccompagner son amie à sa voiture, tout en affirmant que l’agent n’a cessé de le harceler. Il dit même avoir filmé une partie de la scène.
Accusé à tort
Après une pause repas à l’extérieur, Richardson tente de revenir au casino, mais l’accès lui est refusé par la même agente de sécurité. Il demande alors à parler à son supérieur. Un homme, se présentant comme « Scott », l’informe que la garde l’accuse d’avoir eu des relations sexuelles dans son van.
Richardson nie catégoriquement, qualifiant l’accusation de « mensonge complet et infondé ». Dans sa plainte, il insiste sur les conséquences : un rendez-vous professionnel manqué à 5h du matin avec un investisseur important, et donc la perte d’un contrat estimé à 1,2 million de dollars.
« Samuel estime avoir été injustement harcelé, privé d’accès et victime de fausses accusations. En tant que vétéran qui a servi son pays, il refuse d’être traité avec mépris ou différemment des autres », peut-on lire dans la plainte.
Problème de juridiction ?
En plus des dommages financiers, Richardson demande à être réhabilité comme client du MGM Springfield, sans risque de subir de nouvelles discriminations.
Cependant, la plainte a été déposée devant un tribunal fédéral du Connecticut, alors que l’affaire concerne un casino situé au Massachusetts. Or, la loi fédérale prévoit généralement qu’une action doit être intentée soit dans le district où réside le défendeur, soit dans celui où les faits se sont produits. Ce détail pourrait fragiliser la procédure.
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