À Dinard, dans la région Bretagne, six salariés du casino emblématique géré et exploité par le groupe Barrière ont été licenciés. Tandis qu’à Enghien-les-Bains les syndicats regrettaient déjà la mise en place d’un plan de licenciement incompréhensible, il semblerait que Barrière soit bien décidé à réduire ses effectifs dans tout le territoire hexagonal, probablement pour pallier la perte de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires enregistrée en 2020.
Suppression de postes au Casino de Dinard : le syndicat Force Ouvrière fait front
Dans le département d’Ille-et-Vilaine, six salariés du Casino de Dinard ont perdu leur emploi. Pour le syndicat Force Ouvrière, ces suppressions de poste quasi-inattendues ne permettront pas à la direction de faire de grosses économies, et sont donc quelque peu inexplicables.
Parmi les employés ayant été mis à la porte, on trouve une responsable marketing et animations, une assistante de direction, un responsable d’accueil, un chef de cuisine ainsi que deux plongeurs. Et là où la décision ferme du groupe Barrière est particulièrement litigieuse, c’est que trois des salariés en question sont en situation de handicap… Pour rappel, Barrière a annoncé fin 2020 que soixante-dix personnes réparties dans l’ensemble de ses sites verraient leur contrat être supprimé. À présent, la question que tout le monde se pose, c’est : pourquoi ?
Une manifestation a eu lieu pour dénoncer lesdits licenciements
Le syndicat Force Ouvrière a bien entendu contesté le caractère irrévocable de ces licenciements, prétextant qu’aucune discussion n’avait eu lieu entre la direction et les salariés. Pour le syndicat, les suppressions de postes sont « […] des licenciements d’aubaine qui viennent fragiliser celles et ceux qui étaient déjà en difficulté ».
En outre, Force Ouvrière a déclaré trouver cela étonnant que Barrière procède à des ruptures de contrat alors que tous ses salariés sont actuellement placés au chômage partiel et que l’État assure plus de 70 % de sa prise en charge. « Les postes qui ont été supprimés ne coûtent pas cher. Nous avons du mal à comprendre la notion d’économies dans les récentes prises de décisions de l’entreprise », termine Estelle Quinton, déléguée Force Ouvrière pour les casinos Barrière de Dinard et de Saint-Malo.
Barrière : « Nous avons tout essayé pour maintenir ces emplois »
Du côté de Barrière, on se défend en rétorquant que le motif des licenciements n’est autre que la crise sanitaire liée au Covid-19. En effet, le groupe de casinos prétexte que la situation est catastrophique, ce dernier accusant une baisse d'environ 28 % de son produit brut des jeux au terme de l'exercice 2019-2020, à 518 millions d'euros.
Reste qu’une manifestation visant à dénoncer les licenciements opérés au sein du Casino Barrière de Dinard a eu lieu le 14 janvier dernier. Rappelons que la date prévisionnelle de réouverture des restaurants et lieux accueillant du public — casinos compris —, prévue le 15 février prochain est d'ores et déjà remise en cause.
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